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La « maladie des os de verre », ou Ostéogénèse Imparfaite en termes scientifiques, est une maladie dite « rare » qui atteint 1/15 000 personne environ - soit plus d’une centaine de bébés chaque année - pour un total de 5 000 malades en France.
Elle résulte d’un défaut de synthèse ou de maturation d’une protéine à l’origine du collagène nécessaire à la production osseuse, réalisée par les « ostéoblastes ». Ces cellules sont responsables de la synthèse et de la minéralisation des os pour obtenir la bonne masse osseuse nécessaire à l’activité normale du corps humain.
D’origine génétique, elle se caractérise par une fragilité osseuse et conduit l’os à se fracturer face à un traumatisme mineur, ou même de façon quasi spontanée.
La maladie des os de verre présente une très grande variabilité et conduit à une classification liée à la plus ou moins grande sévérité de ses conséquences : fractures, douleurs, déformations parfois très lourdes.
La maladie se caractérise également par des difficultés de croissance, déficit de l’audition, fragilité vasculaire, dentinogénèse imparfaite…
La maladie des os de verre affecte bien évidemment les conditions de la vie quotidienne des enfants et adultes qui en sont frappés. La prise en charge doit être faite de façon pluridisciplinaire dès la naissance, tout au long de l’enfance et pendant l’âge adulte.
Dans le cas de la maladie des os de verre, l'os formé est inférieur à l’os détruit et la masse osseuse diminue, conduisant à un risque de fracture.
Pour limiter la déminéralisation de l’os, il faut rétablir l’équilibre entre la formation et la résorption osseuses.
Le traitement médicamenteux actuellement proposé, les bisphosphonates, vise à inhiber les ostéoclastes. L'administration de ce traitement va entraîner un excès d’os par défaut de résorption osseuse mais ne va pas jouer sur la formation osseuse produite par les ostéoblastes. Ce traitement présente des limites : il est lourd (administré par cures en perfusion en pédiatrie) et après une longue période de traitement, il modifie la structure de l’os qui a alors une qualité anormale et devient parfois trop dense. En outre, il n’existe pas de consensus international sur la durée des cures.
Le développement d’un traitement curatif, qui ciblerait la formation osseuse, améliorerait ainsi directement la masse osseuse, la qualité de l’os et par conséquent le quotidien des malades.